On trouve sur Internet des conseils tirés de certains écrivains célèbres. Ces conseils sont de ce type :
"écrivez avec vos tripes... supprimez tout ce que vous pouvez supprimer... ne cherchez pas à expliquer... soyez sobre... exterminez vos adjectifs..."
Faut-il suivre ce genre de conseil ?
OUI... si on veut devenir un écrivain tout sec.
J'appelle écrivain sec l'écrivain aux mâchoires exagérément serrées dont le style n'a ni moelleux, ni douceur, ni fondant. Paradoxalement, l'écrivain sec est d'autant plus aride qu'il est plus imbibé... Cet être, généralement viril mais pas toujours, ne crache pas dans le whisky : l'écrivain sec est d'autant plus desséché qu'il est souvent éméché. Peut-être est-ce son style qui lui donne soif ?
Exemples d'écrivain sec :
Hemingway, Marguerite Duras. Il y en a beaucoup d'autres, mais je ne les connais que par ouï dire car à vrai dire, je n'aime pas les écrivains desséchés.
Si vous voulez devenir un écrivain fleuri, un écrivain qui n'a pas peur des adjectifs, un écrivain dont le style a de la saveur, du relief et des couleurs, voici les conseils qu'il faut plutôt suivre :
"Expliquez... Retravaillez... Cherchez toujours les adjectifs les plus justes, les plus frappants, les plus sonores, les plus vivants... Supprimez ce qui n'apporte rien ou qui est redondant, gardez ce qui est bon, rajoutez ce qui est meilleur... habillez vos idées avec des robes de sequins et de brocard... Rapprochez-vous petit à petit de la perfection... Faites plus concis ou plus disert, c'est selon... Mettez-vous à la place de votre lecteur... N'ayez pas peur d'être trop long : si vous êtes agréable à lire, vous ne serez jamais trop long, et si vous êtes pénible à lire, vous le serez toujours... Faites voir, sentir, goûter, comprendre... étoffez sans cesse votre vocabulaire et vos idées... Soyez tour à tour et simultanément s'il le faut sérieux et badin, explicite et implicite, lyrique et contenu, poétique et familier..."
Exemples d'écrivain fleuri :
George Sand, Mary Webb (l'auteure du chef d'oeuvre Sarn), Marcel Proust, Victor Hugo. (Mais Victor Hugo a parfois tendance à virer un peu au bavard.)
Alors, écrivain sec ou écrivain fleuri ?
A vous de choisir.
"écrivez avec vos tripes... supprimez tout ce que vous pouvez supprimer... ne cherchez pas à expliquer... soyez sobre... exterminez vos adjectifs..."
Faut-il suivre ce genre de conseil ?
OUI... si on veut devenir un écrivain tout sec.
J'appelle écrivain sec l'écrivain aux mâchoires exagérément serrées dont le style n'a ni moelleux, ni douceur, ni fondant. Paradoxalement, l'écrivain sec est d'autant plus aride qu'il est plus imbibé... Cet être, généralement viril mais pas toujours, ne crache pas dans le whisky : l'écrivain sec est d'autant plus desséché qu'il est souvent éméché. Peut-être est-ce son style qui lui donne soif ?
Exemples d'écrivain sec :
Hemingway, Marguerite Duras. Il y en a beaucoup d'autres, mais je ne les connais que par ouï dire car à vrai dire, je n'aime pas les écrivains desséchés.
Si vous voulez devenir un écrivain fleuri, un écrivain qui n'a pas peur des adjectifs, un écrivain dont le style a de la saveur, du relief et des couleurs, voici les conseils qu'il faut plutôt suivre :
"Expliquez... Retravaillez... Cherchez toujours les adjectifs les plus justes, les plus frappants, les plus sonores, les plus vivants... Supprimez ce qui n'apporte rien ou qui est redondant, gardez ce qui est bon, rajoutez ce qui est meilleur... habillez vos idées avec des robes de sequins et de brocard... Rapprochez-vous petit à petit de la perfection... Faites plus concis ou plus disert, c'est selon... Mettez-vous à la place de votre lecteur... N'ayez pas peur d'être trop long : si vous êtes agréable à lire, vous ne serez jamais trop long, et si vous êtes pénible à lire, vous le serez toujours... Faites voir, sentir, goûter, comprendre... étoffez sans cesse votre vocabulaire et vos idées... Soyez tour à tour et simultanément s'il le faut sérieux et badin, explicite et implicite, lyrique et contenu, poétique et familier..."
Exemples d'écrivain fleuri :
George Sand, Mary Webb (l'auteure du chef d'oeuvre Sarn), Marcel Proust, Victor Hugo. (Mais Victor Hugo a parfois tendance à virer un peu au bavard.)
Alors, écrivain sec ou écrivain fleuri ?
A vous de choisir.
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