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vendredi 28 septembre 2012

L'écrivain navigue entre ces deux limites

Quelles limites ?

Celle de sa syntaxe et celle de son vocabulaire.

Pour élargir votre territoire et par contre-coup, votre lectorat, il est bon de repousser ces limites.

Comment repousser la limite de son vocabulaire ?

En se munissant d'un bon, c'est-à-dire d'un gros, dictionnaire des synonymes. Celui du logiciel Antidote est très bien. Puis, en cherchant le plus souvent possible des synonymes plus croustillants, vivants et percutants aux termes qu'on emploie spontanément.

En ajoutant aussi à la palette de ses expressions plus d'expressions idiomatique (pourquoi ne pas lire carrément un dictionnaire des proverbes ?)

Et comment repousser la limite de sa syntaxe ?

C'est plus délicat.
Et peu d'écrivains s'y essaient car peu d'écrivains savent que c'est possible, ou souhaitable.
En général, on croit disposer de toutes les constructions grammaticales dont on a besoin : on n'a pas conscience d'avoir une répertoire limité. Mais là comme ailleurs, il y a toujours moyen de s'enrichir.

Pour repousser la limite de sa syntaxe, repérer des constructions qui vous paraissent intéressantes, frappantes, chez un écrivain que vous aimez et réutilisez-les délibérément.

Moi qui suis fan de George Sand (ce qu'un lecteur régulier de ce blog a déjà compris), je trouve à chaque page chez elle des constructions intéressantes, que je lui emprunte sans me gêner.

Par exemple la manière dont elle utilise "sinon" :

sinon... du moins...

Exemple (fadasse, mais c'est juste pour montrer comment utiliser cette construction) :

"C'était un homme sinon charmant, du moins poli."

Un bon moyen de faire passer une idée nuancée, tout en créant un léger suspens interne à la phrase.

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